L'objet de ce numéro de Faits & Gestes est d'explorer différents champs de la vie sexuelle des adolescents. Il s'appuie pour cela sur l'enquête "Santé et bien-être des jeunes" réalisée en 2006 et publiée en 2008. Cette enquête constitue le versant belge francophone de l'étude internationale "Health Behaviour in School-aged Children" (HBSC), effectuée tous les deux ou quatre ans depuis 1986 par le SIPES-ULB, à l'initiative de la direction de la Promotion de la Santé de la Communauté française.
Quelques chiffres et pourcentages en un coup d'œil
52% des élèves âgés de 15 à 18 ans déclarent avoir déjà eu une relation sexuelle.
Parmi ceux-ci les élèves de l'enseignement professionnel sont, proportionnellement, de loin les plus nombreux.
Parmi ces jeunes qui ont eu une ou des relations sexuelles :
11% déclarent avoir eu leur 1ère relation sexuelle avant 14 ans. La proportion de garçons est environ deux fois plus élevée que celle des filles (14 % vs 7%).
57% déclarent avoir utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel. Les jeunes qui ont déjà eu plusieurs rapports sexuels avec des partenaires différents ont davantage tendance à ne pas utiliser le préservatif (49%) que ceux dont c'était le premier rapport sexuel (19%).
Parmi les de 15 - 22 ans, 82% déclarent avoir utilisé (eux-mêmes ou leur partenaire) au moins un moyen contraceptif lors du dernier rapport sexuel et parmi les filles cela va jusqu'à 88%.
Les moyens de contraception les plus souvent cités, sur l'ensemble des réponses, sont la pilule (73%) et le préservatif (57%). Les analyses des réponses montrent que les jeunes perçoivent le préservatif davantage comme un moyen de protection contre les infections sexuellement transmissibles que comme un moyen de contraception.
Parmi les adolescentes de 15 à 22 ans sexuellement active :
83% utilisent la pilule contraceptive.
Et 28% ont déjà utilisé au moins une fois la pilule du lendemain.
Par rapport au SIDA :
25% des jeunes n'identifient pas ou pas clairement les risques de transmission du SIDA lors de relations sexuelles non protégées.
40% des jeunes pensent que le moustique peut transmettre le VIH.
Ce qui nous permet de remarquer que certaines croyances erronées sont tenaces et que le risque lors de relations sexuelles non protégées avec une personne asymptomatique ne sont pas bien mesurés.
Le Faits&Gestes analyse ces chiffres, les remet dans leur contexte, tire les constats qui s'imposent.
Rédactrice du Faits&Gestes : Nadine Brauns
Références bibliographiques :
Godin I., Decant P., Moreau N, de Smet P., Boutsen M. La santé des jeunes en Communauté française de Belgique. Résultats de l'enquête HBSC 2006. Service d'Information Promotion Education Santé (SIPES), ESP-ULB, Bruxelles, 2008.
Liens utiles :