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N° 38 : Comment va la santé ?

L'Institut scientifique de santé publique (ISP) mène tous les quatre ans, pour tous les niveaux de pouvoirs fédéraux et régionaux ou communautaires, une vaste enquête de santé par interview pour connaître l'état de la santé de nos populations.

En Fédération Wallonie Bruxelles, ce sont le Ministre de la santé et la Direction générale de la Santé qui soutiennent et font le suivi de l'étude.

Dans cette enquête, Faits&Gestes s'est intéressé à ce qu'on appelle la santé 'subjective', c'est-à-dire à la façon dont chacun perçoit et évalue sa santé sur une échelle de cinq niveaux allant de " très bonne " à " très mauvaise ". La prévalence des maladies chroniques a également été abordée dans la mesure où cet aspect de la santé complète assez bien la situation sur l'état général de la santé.

Une part importante des missions de la Fédération Wallonie-Bruxelles concerne les jeunes et c'est donc tout naturellement qu'un focus leur est consacré. Un autre focus se rapporte aux inégalités sociales.

Dans les grandes lignes, 77% de la population belge s'estime en bonne santé, avec des variations entre les régions. Cependant, dans cette étude, il vaut mieux considérer Bruxelles, non pas en tant que région, mais plutôt comme une grande ville à l'instar d'Anvers ou de Liège.

 

Quelques données à épingler

Les femmes se disent, en général, en moins bonne santé que les hommes. Et les Wallons se disent en moins bonne santé que les Flamands. Cela donne : en Wallonie comme à Bruxelles, 76% des hommes qui se disent en bonne santé versus 73% des femmes et en Flandre, 82% des hommes versus 76% des femmes qui se disent en bonne santé.

Chez les jeunes. Ceux qui disent ne pas aimer l'école sont aussi plus nombreux à se dire en mauvaise santé ! Et il faut remarquer 10% des moins de 15 ans déclarent des maladies chroniques.

En matière de santé, les inégalités sociales ont aussi un impact important : moins une personne est diplômée, plus elle risque d'être en mauvaise santé : ainsi, par exemple, en Wallonie, il y a 51% des personnes détentrices du seul diplôme primaire qui se disent en mauvaise santé, alors que ce pourcentage tombe à 14% des détenteurs d'un diplôme du supérieur.

Pour plus de détail, accédez au numéro 38 complet en PDF en cliquant ici


Rédactrices du Faits&Gestes : Colette Piérard, Christine Houdart

 


 

Références :

TAFFOREAU J. ET AL., Enquête de santé par interview, Belgique 2008, ISP, Bruxelles, 2010

La réduction des inégalités sociales de santé. Un défi pour la promotion de la santé, Conseil supérieur de la Promotion de la Santé, Bruxelles, 2011.

VAN OYEN, H ET AL., Les inégalités sociales de santé en Belgique, SPP, Academia Press, Gent, 2010.

GODIN I. ET AL., La santé des jeunes en Communauté française de Belgique, Résultats de l'enquête HBSC 2006, Service d'Information Promotion Education Santé (SIPES), ESP-ULB, Bruxelles, 2008.

GODIN I. ET AL., J'aime pas l'école ! Une relecture des données de l'enquête " Santé et bien-être des jeunes en Communauté française", SIPES - ULB, Bruxelles, 2011.

 

Liens utiles :

 

L'Institut de santé publique (ISP)
La Direction générale de la Santé
L'Observatoire de la Santé et du Social de Bruxelles-Capitale

L'Observatoire wallon de la santé